Récemment on apprenait que la Belgique, ses autorités législatives, veut interdire les communications chiffrées vers et à partir de son territoire. À la fois inutile et à la fois faux-cul. Faux-cul car tous nos services de sécurité (police, renseignements généraux [contrôle des partis et groupuscules idéologiques], ministère de l'Intérieur et des Affaires Étrangères [espionage et contre-espionage]) disposent déjà des logiciels leur permettant de casser un échange chiffré, que ce soit par mail, par audio, par texto, etc. Tout ce qui leur faut est évidemment l'autorisation de personnes responsables des services: juge, magistrat, ministre.
Snowden notait par ailleurs que «interdire le chiffrement des échanges entre individus causerait beaucoup de morts»; j'approuve sauf que j'estime que ces morts ne seraient pas dû aux États mais bien plutôt aux mafias et gangs variés qui naviguent entre la politique et la drogue.
Car, comme déjà dit, les États disposent déjà de tous les moyens pour déchiffrer ce que nous chiffrons, et le fameux désormais Pegasus en témoigne. Par contre un logiciel même moins élaboré que ce dernier coûte suffisamment cher pour ne pas être à la portée de simples individus mais seulement d'États ou groupes d'états (Union Européenne, OTAN, etc.).
Du jour où l'on interdira le chiffrement; dès lors regarder dans le slip du voisin ne sera plus qu'un jeu d'enfant à quelques centaines d'euros et donc accessible à tous. Fini les enquêtes de journalistes d'investigation, fini les plaintes de citoyens, fini en fait énormément de choses; du moins "fini sans risques de se faire écraser par une voiture".
Le législatif belge d'argumenter que «cela facilitera nos enquêtes». Enquêtes sans contrôle de la Justice et des Ministres compétents certes, mais cela ne constitue pas une avancée démocratique. Pour le reste au contraire: un enquêteur sera vite repérable au fait que, lui, dispose d'une application de chiffrement.
Si j'ajoute à cela que en Belgique, suite aux attentats islamistes, on a fait passer un registre national des numéros de téléphone tant fixes que portables, tant avec abonnement que à cartes prépayées, le risque pour les citoyens ne provient pas vraiment de l'État (qui a déjà les moyens de le surveiller même sur du chiffré comme déjà dit ici) que des différents groupes extrémistes et mafieux.
Que ce registre des numéros soit piraté et on ne comptera plus les emmerdes subies par les citoyens...
Bref, il faut sauvegarder notre droit à chiffrer nos communications pour continuer à vivre sous la loi démocratique et non sous la loi des gangs et des mafieux!!!
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J'en profite donc pour partager ici un utilitaire de chiffrement de fichiers (tous types de fichiers, mais réellement efficace qu'avec les fichiers pur texte) de ma composition, DChiffre_3-0.py. Il a été programmé initialement sous Linux via Python. Il fonctionne à partir de Python 3. Et comme c'est écrit en Python, moyennant la présence de cet interprétateur sur l'ordinateur il peut être utilisé tant sous Linux que Windows que Mac-OS. Quoique si la compatibilité entre chiffrement et déchiffrement d'un Linux vers un Windows (et l'inverse) a été testée, j'ai un doute sur le MacOS car je me demandecomment sur un Mac est effectué l'encodage "Latin-1".
Alors je sais qu'il existe un module Python nommé "cryptography" et dédié à ce genre de choses mais je ne sais pas l'utiliser (je débute à peine en langage Python). C'est donc avec le premier algorithme inventé par les hackers de l'époque de la sortie de MS-DOS et de la programmation BASIC que j'ai effectué les opérations de (dé)chiffrement.
Code source Python 3, retravaillé ce 28/08/2024 ici:
Programme .py (Python) en texte UTF-8. Version 28/08/2024.
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